Anxieuse. Voilà comment elle était. Mahel, l’Humain. Ami de son amie, mais avec qui elle s’était disputée lors de leur première rencontre près d’Auberdine. Il était tout ce qu’elle ne supportait pas…Elle ne le connaissait pas mais l’avait accusé des maux de tête d’Ael. Pour elle, Mahel et son maudit cristal, étaient responsables de tout ça…Stupide naïveté de l’innocence. Pauvre sotte.
Scylla attendait, aujourd’hui, la réponse de celui qu’elle avait toujours ignoré. Ignorance, voilà ce qui caractérisait leur relation. Leur seul lien: Ael. Et c’était en partie pour elle que Syl faisait ce qu’elle allait faire: demander un service à Mahel… Comment allait-il réagir? Prendrait-il au moins la peine de lui répondre? Et de là à fixer un rendez-vous, elle avait des doutes mais la situation l’exigeait.
Elle voulait, non, elle DEVAIT réussir à parler à Mahel, et ce sans qu’Ael ne connaisse ou n’apprenne le contenu et la raison de leur entretien..
Seulement quelques instants s’étaient écoulés depuis qu’elle était rentrée dans ses réflexions…Une éternité…Le griffon et son cavalier, qui apportait le courrier, n’étaient pas en vue. Syl attendait avec impatience la missive de Mahel, si cette dernière existait.
La servante attendait les ordres de sa maîtresse, sans oser la déranger. Scylla la remarqua enfin, et la congédia d’un sourire transparent, tant elle était plongée dans ses pensées…Mahel obnubilait son esprit.
Enfin, un point noir à l’horizon. Le griffon. Plus important encore la réponse de Mahel. La présence ou non dans le tas de lettres de la précisieuse missive constituerait déjà un début de réponse. Les battements de son cœur augmentèrent davantage où moment le cavalier posa pied à terre. En instant, Syl était près de lui et fouillait le sac du courrier, après l’avoir salué d’un geste rapide la tête. Le cavalier, surpris, n’en gardait pas moins son calme et tenait la place due à son rang. Se mettre à dos cette famille ne lui disait rien de bon….
Où est elle? Elle doit être quelque part! Scylla déversa le contenu de la sacoche et ne connaissant pas l’écriture de Mahel, dû lire la plupart des missives lui étant adressées…